Par Claudia Cataldi
Cannes applaudit une missionnaire brésilienne
En octobre 2024, New York a accueilli le tout premier Festival brésilien du cinéma mobile, une initiative qui a permis à de nouveaux réalisateurs d’accéder à la prestigieuse scène de Cannes. Cet événement a offert une formidable opportunité de démocratiser le cinéma et de le rendre accessible aux conteurs d’histoires issus de toutes les origines. Chaque film présenté était un mini court-métrage de trois minutes, les participants ayant bénéficié d’une formation assurée par une équipe d’experts avant la soumission de leurs œuvres.
Les finalistes brésiliens ont ensuite été évalués par un jury international, qui a sélectionné les trois meilleurs films du pays. Cette semaine, lors de la vitrine mondiale International Cellphone Cinema Showcase à Cannes, nos réalisateurs brésiliens ont concouru face à des finalistes venus de Russie, d’Inde et des États-Unis.
Nous avons l’honneur d’annoncer que la grande gagnante est la Brésilienne Angelita de Paula, présidente de l’ONG Fraternity Without Borders USA, grâce à son émouvant court-métrage « Mães do Campo » (« Mères du Camp »), consacré aux femmes du camp de réfugiés de Dzaleka, en Afrique. « Monter sur scène pour recevoir cette distinction fut un moment profondément émouvant, d’autant plus qu’elle récompense avant tout le travail humanitaire auquel je me consacre pleinement », a-t-elle confié.
L’objectif de Fraternité Sans Frontières (Fraternity Without Borders) est de promouvoir un esprit de solidarité et d’accueil inconditionnel, en soutenant des individus de toutes origines, sans distinction d’ethnie, de localisation ou de croyance. Les dons, accessibles via le site FraternityWithoutBordersUS.org, soutiennent de nombreuses causes, dont celle mise en lumière par le film primé.
Engagée de longue date dans des actions humanitaires en Afrique, Angelita confie : « En arpentant, un peu par hasard, les rues sophistiquées de Cannes, je n’ai pu m’empêcher de penser à l’abîme qui sépare ce monde du luxe des réalités de survie que je côtoie au quotidien lors de mes missions ».
FWB
En Afrique subsaharienne, Fraternity Without Borders gère des centres d’accueil qui offrent des services essentiels aux populations vulnérables : alimentation, hygiène, éducation, activités culturelles et formation professionnelle. « Nos efforts ont permis de répondre à des besoins fondamentaux comme la sécurité alimentaire et le logement. Nous avons également lancé des projets de forage de puits, garantissant ainsi l’accès à de l’eau potable. Ce nouvel atout a favorisé le développement de cultures vivrières durables, la formation de jeunes agriculteurs et la sensibilisation des enfants à la préservation de l’environnement. »
L’ONG a aussi initié le programme « Enseigner sans frontières », qui propose des cours d’anglais gratuits aux enfants et adultes africains.
L’action solidaire de Fraternité Sans Frontières s’étend aussi au Brésil : à Campina Grande (Paraíba), elle soutient le traitement d’enfants atteints de microcéphalie, en partenariat avec l’Institut de Recherche Professor Joaquim Amorim Neto ; à Campo Grande, elle dirige le projet « Orchestre Philharmonique FWB », qui offre une éducation musicale à des jeunes issus de communautés défavorisées ; et elle appuie également la « Clinique de l’Âme », dédiée à l’accompagnement des personnes en situation de dépendance.
Les Brésiliens présents à Cannes ont célébré cette récompense cinématographique, fiers qu’elle honore un film porteur d’une cause si noble, qui mérite d’être projeté sur les plus grands écrans du monde.
Angelita de Paula est repartie de Cannes avec déjà des invitations pour présenter son film dans deux festivals : aux États-Unis et en Grèce… et bien d’autres suivront à coup sûr !
Bravo à Angelita et à Fraternité Sans Frontières !
Si vous aussi avez une belle histoire à raconter, inscrivez-vous gratuitement au prochain Festival brésilien du cinéma mobile sur le site : TheLizaAndrewsShow.com/festival. Ce programme culturel est à but non lucratif, sans aucun frais ni exigence d’expérience préalable : il suffit d’avoir plus de 18 ans, d’être Brésilien et de disposer d’une caméra ou d’un smartphone. On se retrouve à Cannes !
Cannes applaudit une missionnaire brésilienne