Dans « Vida Becker et la machine à raconter des histoires », l e nouveau livre de Maurício Gomyde, la jeune Vida Becker est choisie pour diriger les grands génies de l’humanité dans une bataille épique à Paramundo. Il s’agit du premier volume d’une trilogie qui p l o n g e dans une histoire pleine d ‘action et de fantaisie, où plus de 100 milliards d’humains décédés trouvent leur destin. Dans cet univers, ils sont divisés en deux groupes, les Kindly Ones et les Fearsome Ones. Vida Becker devient un leader improbable au milieu d’une guerre imminente. L’intrigue amène les lecteurs à interagir avec des personnages historiques notables, tout en explorant des thèmes tels que la peur, l’acceptation et le fait de grandir. Grâce à une écriture sensible, Gomyde délivre un message important aux jeunes confrontés aux incertitudes de la jeunesse. Maurício Gomyde, auteur, musicien et scénariste de films, présente une œuvre pleine d’ aventures et de réflexions qui promet de captiver les lecteurs.
Dans l’intrigue de « Vida Becker et la machine à raconter des histoires », la protagoniste Vida Becker est appelée à diriger les génies de l’humanité dans une grande guerre à Paramundo. Comment vous est venue l’idée de ce récit unique ?
L ‘ idée m’est venue pendant l a pandémie. Ma fille a c o m m e n c é à étudier en ligne, tout était nouveau et très compliqué à gérer, j’ai d o n c dû jouer le r ô l e de professeur pour l’aider. J’ai réalisé que lorsqu’il s’a g i s s a i t d ‘ histoire, il était très difficile de l’a m e n e r à se connecter. À l’époque d e s médias sociaux, la vie des Égyptiens, des Babyloniens et des Romains d’il y a 2 000 ans semblait être un fardeau. J’ai donc pensé écrire un livre dans lequel une jeune fille appelée Vida Becker est emmenée dans un monde spécial où toutes les personnes qui sont mortes sur Terre sont ramenées à la vie. Ce serait l’occasion d’insérer, en interagissant avec la jeune fille, certains de ces personnages historiques en tant que « super-héros », des personnes merveilleuses qui pourraient montrer qui elles sont, à travers une aventure incroyable dont elle serait la protagoniste. Je pense que c’était très fort, il y a beaucoup de personnages intéressants dans le livre 1 et plusieurs autres sont prêts à être introduits dans les livres 2 et 3.
Le livre explore la vie après la mort d’une manière créative et unique, avec différents territoires pour l’aimable et le redoutable. Comment a v e z – v o u s développé ces concepts Paramundo ?
La grande question de l’humanité, « Où allons-nous après notre mort ? », m’a toujours préoccupé aussi, bien sûr. Lorsque j’ai conçu Paramundo, je me suis dit : « Pourquoi ne pas créer un monde fantastique après la mort, plein d’alternatives ? Je ne voulais pas que la représentation du paradis soit un endroit blanc, plein de nuages et de petits anges jouant de l a lyre, pas plus que la représentation de l’enfer ne soit que feu et soufre (rires). J’ai d o n c divisé Paramundo en deux territoires (le Fraternel et l’Hermine). Dans le Fraternel, les gentils de toutes les époques et de toutes les cultures s’entendent et vivent dans des villes qui sont des reproductions mixtes de villes terrestres (Paristambul, Londyork, Cairatenas, Nairoberlim…) ; tandis que l’Ermine, qui abrite les peureux, e s t a u milieu d’u n désert et est chaotique. Ces deux groupes s’affronteront dans la plus grande guerre de l ‘ histoire de l’humanité pour le contrôle du Paramund. En fin de compte, j’y crois vraiment et je m’efforce d’être toujours un être humain bienveillant. Ainsi, je serai ramené à la vie dans le territoire fraternel lorsque je mourrai (rires).
Vida Becker interagit a v e c divers personnages historiques au cours de son voyage à Paramundo. Quels ont é t é l e s critères de choix de ces personnalités et comment contribuent-elles au récit ?
Ce fut l’une des parties les plus difficiles, parce que chaque personnage historique est un personnage potentiel et que quiconque entrait ouvrait un nouvel univers de possibilités, de recherches, de scènes, etc. Le principal critère de choix a donc été « l’utilité » pour l e développement de Vida, qui est le personnage principal et qui fera l e voyage. Sur la base de ce critère, il y a eu des personnages qui sont entrés puis repartis, a i n s i q u e d ‘autres qui sont entrés à la 45e minute. L a séparation des groupes « Fearome » et « Lovely » est intéressante, car l e critère est la commodité de l’histoire. Lorsque je choisis Léonard de Vinci comme aimable, c’est une q u e s t i o n d e bon sens, tout comme lorsque je définis Mussolini comme redoutable. En revanche, choisir Jules César comme redoutable et Alexandre comme aimable est le fruit du hasard, afin de rendre l’histoire plus intéressante et de susciter la réflexion.
Une partie du livre met l’accent sur la force des femmes, avec des figures telles que Jeanne d’Arc, Dandara dos Palmares et Marielle Franco. Quel message souhaitez-vous faire passer à travers ces personnages ?
Outre celles que vous avez citées, on trouve dans ce premier livre Anita Garibaldi, Marie Curie, Jeanne Hachette, Maria Pita… Toutes ces femmes ont pris les c h o s e s e n m a i n et n’o n t jamais baissé la tête. C’était l’une des prémisses du livre : faire en sorte que d e s femmes fortes croisent le chemin de Vida Becker et lui donnent des leçons de force et de résilience, deux des principales valeurs dont l a jeune fille aura besoin pour relever les défis qui se présenteront à elle. T o u t au long des livres 2 et 3, plusieurs femmes merveilleuses (réelles ou non) enseigneront à Vida de nombreuses leçons importantes.
Votre livre aborde également des questions auxquelles les jeunes sont souvent confrontés, telles que la peur, l’acceptation et l’incertitude quant à l ‘avenir. Comment espérez-vous que votre ouvrage trouvera un écho auprès de ce public ?
À mon avis, toute histoire devrait avoir des sous-textes puissants. L’une des principales raisons pour lesquelles j ‘ a i écrit ce livre, outre l’aventure que les lecteurs suivront, était de faire passer le message que la peur, la tristesse et la haine (qui sont les trois grandes forces que Vida Becker devra apprendre à affronter et à vaincre) sont des sentiments inhérents à tout être humain, mais qu’ils peuvent être maîtrisés. Je pense que si les lecteurs, jeunes ou vieux, terminent l a trilogie avec cette idée en t ê t e , la tâche aura é t é accomplie.
La composante féministe est une partie essentielle de votre travail, inspirée par des conversations avec votre fille de 14 ans. Comment l’expérience de l a paternité a-t-elle influencé la création du personnage de Vida ?
Je suis féministe, je pense que les femmes ont des années d’avance sur les hommes en termes de sensibilité, de force, de perception du monde, de solidarité, etc. Nous avons beaucoup à apprendre de ce pouvoir féminin, le monde ne serait pas dans un tel chaos si elles étaient aux commandes. Je vis avec ma femme et mes deux filles, qui sont très fortes, ont des opinions tranchées et sont jalouses de leur rôle dans le monde. Dans nos conversations, j’ai toujours insisté sur l’ importance d ‘ avoir et de défendre leurs opinions, d e se fixer de bons objectifs, d’ être honnêtes et de ne jamais baisser la tête face à l’injustice. Le personnage de Vida est une fille qui commence à s’intégrer dans l e monde, qui grandit, qui a beaucoup de doutes et de peurs. Au cours de la trilogie, elle deviendra une femme très forte. Je pense que ce livre inspirera tous ceux qui le liront, quel que soit leur sexe.
Le livre célèbre le bon côté de l’être humain en tant que « superpouvoir ». Pouvez-vous nous en dire plus sur cette idée et sur la façon dont elle se déploie dans l’histoire ?
L a division manichéenne de Paramundo entre le bien et le mal exacerbe la q u e s t i o n d e s a v o i r ce qu’est une existence bonne ou une existence mauvaise. Bien sûr, c’est un monde fantastique, il y a toute une logique qui ne s’applique pas précisément à notre monde réel, mais mon idée était d e souligner qu’être bon, juste et honnête dans sa vie réelle est, en fait, un super pouvoir qui vous mènera beaucoup plus loin que vous ne le pensez.
Quels sont les messages clés que vous souhaitez que les lecteurs retiennent après avoir lu « Vida Becker et la machine à raconter des histoires » ?
Tout d’abord, ce que je souhaite le plus, c’est que les lecteurs s’amusent, profitent de l’aventure et se sentent concernés par le voyage de la vie. Mais si, à la fin de la trilogie, vous repartez avec l e sentiment que la bonté est la plus grande valeur de la vie, vous ne pourrez pas vous en passer.
Si l’on sait que l’on peut être persécuté et qu’il est possible de maîtriser la peur, la tristesse et la haine pour mener une bonne existence, tout sera encore plus gratifiant.
Comment vos expériences de musicien et d’auteur de films se reflètent-elles dans vos écrits littéraires ?
Je ne peux pas dissocier les trois arts (littérature, musique, cinéma). En fait, je suis musicien depuis bien plus longtemps q u ‘ écrivain, et j’ai été étudiant en cinéma. Tout est très lié dans mon esprit. Je n’écris qu’avec un casque et de la musique forte, je crée des bandes sonores pour m e s livres. En outre, je cherche des histoires en jouant une scène après l’autre et en essayant de donner du dynamisme à l’intrigue, comme s’il s’agissait d’un f i l m (dans ce cas, un film fantastique). Tout cela fait partie de mon processus créatif.
Enfin, que peuvent attendre les lecteurs des prochains volets de la trilogie ? D’autres aventures et découvertes attendent-elles Vida Becker ?
Oui, il y a encore beaucoup d’autres aventures à venir. Le premier livre était la présentation d u monde fantastique et de toute sa logique, le passage de la Vie dans ce monde, l’apparition des premiers personnages, l e s premiers conflits. Dans les livres 2 et 3, l e s défis vont s’intensifier, Vida va grandir et tout va devenir de plus e n p l u s difficile, tout comme elle aura plus de sagesse pour faire face à ces obstacles. Les lecteurs peuvent s’attendre à de grandes aventures et à beaucoup d’émotion dans l e s trois livres.
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