L’auteure-compositrice-interprète Du Neri sort son album « Um Lugar ao Sol » le 17 octobre, disponible sur toutes les plateformes numériques via Marã Música. Cet album marque une nouvelle étape dans sa carrière, guidée par la découverte de soi et la liberté artistique, avec un répertoire qui s’étend du rock à la samba et à la pop brésilienne. Nées de moments d’introspection et d’émotions sincères, les chansons reflètent l’histoire musicale de l’artiste et abordent des thèmes tels que l’identité, la vulnérabilité et l’expression personnelle, consolidant ainsi la place de Du Neri parmi les voix les plus sensibles et authentiques de la nouvelle scène musicale indépendante.
« A Place in the Sun » marque un moment de découverte personnelle et de liberté créative dans votre carrière. Quelles transformations personnelles vous ont conduit à ce point ?
Les chansons dépeignent des moments très différents. On peut y déceler divers sentiments qui transparaissent dans les paroles. Certaines évoquent des moments difficiles de la vie, comme la perte d’êtres chers, les doutes de l’adolescence, l’anxiété et les déceptions amicales. Mais aussi des moments heureux, empreints d’espoir et de foi.
L’album mélange rock, samba et autres styles. Quel a été le défi de concilier autant d’influences sans perdre son essence ?
Ce n’était pas difficile, car ce n’était pas prévu ; cette variété est venue naturellement et reflète aussi certaines influences musicales qui m’entourent. Le travail de l’équipe de production avec Denis Carvalho a également été crucial pour trouver ces harmonies.

Vous avez mentionné que vos chansons fonctionnent comme un journal intime. Quel a été le moment le plus intime ou le plus difficile pour transformer ces sentiments personnels en art ?
J’ai accepté que mon journal devienne une œuvre d’art pour le monde, car jusque-là, il était destiné à ma consommation personnelle. J’étais seul, alors accepter de le faire avancer a été un défi. Mais tant de gens ont demandé à publier les chansons que mon père en a été convaincu, et il m’a convaincu. Ce n’était pas facile, mais nous y sommes parvenus.
Des chansons comme « Corpo Estranho » et « Personagem » abordent des dilemmes souvent passés sous silence. Quel genre de conversation espérez-vous susciter avec ces morceaux ?
J’espère que les gens se souviendront qu’ils ressentent des choses qu’ils disent habituellement ne pas ressentir. Ce sont des choses que parfois nous refusons d’accepter et préférons taire, mais nous finissons par souffrir seuls, et cette chanson montre qu’il n’est pas nécessaire qu’il en soit ainsi. J’espère donc qu’elle suscitera un dialogue ouvert non seulement sur les questions abordées dans les deux chansons, mais aussi sur les diverses difficultés individuelles et uniques.

Votre façon de décrire le processus d’écriture – presque intuitive, comme si les chansons se dessinaient d’elles-mêmes – est fascinante. Avez-vous déjà été surpris par une chanson, comme si elle vous révélait quelque chose que vous ignoriez déjà sur vous-même ?
Oui ! Plusieurs fois. Ces derniers temps, cela m’arrive tout le temps, avec une fréquence effrayante. La musique m’a aidée à me connaître ; c’est un regard intérieur. Imaginez, je suis désespérée, et une chanson arrive pour me calmer, me disant que quelqu’un veille sur moi et que la fin sera heureuse.
« Um Lugar ao Sol » semble aussi parler d’appartenance et de visibilité. Que signifie pour vous trouver votre propre « place au soleil » dans la musique brésilienne ?
C’est un espace auquel je ne pensais pas, mais maintenant que cela se produit, je le vois comme une opportunité de transmettre un bon message, de mon point de vue, et je le vois comme un moyen d’être utile, bien au-delà du divertissement.

L’album est né spontanément, mais il porte une profonde ambition. Quand avez-vous réalisé qu’il était devenu bien plus qu’un simple recueil de chansons ?
Quand mon père m’a dit : « Maria, on va publier tes chansons », j’ai demandé : « Qu’est-ce que c’est ? » Mais quand Dênis m’a montré le premier arrangement de « Direção ao Sol », j’ai déjà senti qu’il y avait quelque chose de plus. Plus tard, quand il m’a montré les arrangements de « Corpo Estranho », « Personagem » et « Estrada », j’en ai été certain.
Vous disiez être anxieux mais confiant quant au lancement. Quelle réaction du public vous ferait penser que le processus en valait la peine ?
Le simple fait de voir les gens m’écouter et apprécier, de savoir que j’ai fait quelque chose qui a permis à quelqu’un d’autre de se sentir bien dans sa peau, dans la vie ou dans le monde, ça en valait déjà la peine. Ça en valait déjà la peine.

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