Le 5 décembre, Sylvestra Bianchi a présenté au public l’EP « Live Session », un enregistrement live qui capture l’atmosphère intimiste de son concert à l’Estúdio Arbol Music, à São Bernardo do Campo (SP). Composé de quatre titres originaux marquants — « Adoça a Alma », « Aroeira em Aruanda », « Do Rock ao Cosmos » et « Está Difícil se Relacionar » —, ce projet, produit par Marã Música, est disponible sur les plateformes de streaming musical après le succès de sa première vidéo sur YouTube. Pour l’artiste, l’EP retranscrit fidèlement l’émotion et l’authenticité de cette journée : « C’était un moment très spécial. »
Ce travail révèle une facette plus organique du Cosmic Rock de Sylvestra, mettant en lumière des interprétations naturelles, des nuances inédites et la puissance de l’harmonie construite en direct avec Lucas Sangalli (batterie), Zé Nelson (guitare 12 cordes) et Leomaristi (basse). Avant l’enregistrement, le groupe a répété intensément à Curitiba puis s’est rendu ensemble à São Paulo pour enregistrer la performance, qui s’est déroulée dans un cadre chaleureux et symbolique : une bibliothèque à l’acoustique optimisée, ornée de lierre artificiel et illuminée par le logo de l’artiste. Chaque prise renforce l’idée d’une proximité entre la scène et l’âme, essentielle à la construction esthétique de la chanteuse.
Cette session live marque également le retour de Sylvestra sur scène après la pause forcée par la pandémie, inaugurant une nouvelle phase de reconnexion avec le public et d’expansion de sa présence scénique. Après la diffusion en avant-première de la vidéo du projet, elle a inauguré le salon Conecta+ Música e Mercado 2025 sur la scène Yamaha et a réaffirmé son engagement envers des messages de spiritualité, de connaissance de soi et de bien-être. « C’est une façon de montrer au public comment ma musique prend vie sur scène. J’espère que cela renforcera encore davantage notre lien », se réjouit-elle. Les vidéos de la session sont déjà disponibles sur sa chaîne YouTube officielle.
La session live a été enregistrée dans un environnement soigneusement préparé : une bibliothèque, du lierre artificiel et votre logo illuminé par des LED dans tout le studio. Quelle émotion souhaitiez-vous que ce décor suscite chez le public et en vous-même pendant que vous chantiez ?
Pour cette session live, je souhaitais capturer l’essence du Cosmic Rock, un style que j’ai créé pour unir musique et spiritualité. C’est pourquoi j’ai choisi un espace accueillant, avec des éléments naturels, une bibliothèque en arrière-plan et mon logo LED qui illumine le studio. Ce cadre évoque un sentiment de bien-être, de sagesse et de présence, aussi bien chez le public que chez moi et les musiciens pendant l’enregistrement. Je crois que l’environnement influence directement l’énergie de ce que nous transmettons ; je voulais donc que chacun ressente paix, chaleur et une connexion authentique avec la musique.
Vous décrivez l’EP comme un moment de « grande soumission et de vérité ». Dans lequel des quatre titres ressentez-vous la vérité de la manière la plus brute et la plus intime, et pourquoi ?
Mon producteur musical, Leomaristi, me rappelle sans cesse que la force de mon art réside dans le fait de chanter ma vérité intérieure. Et je m’y consacre pleinement : je compose en connexion avec mon âme et ma spiritualité, qui me guident toujours dans l’écriture des paroles. Il y a donc une profonde cohérence entre ce que je ressens et ce que j’exprime dans mes chansons.
Chaque morceau révèle une facette de cette vérité, mais de manière différente. « Adoça a Alma » (Adoucir l’âme) est le lieu où ma vulnérabilité se manifeste comme une guérison, une conversation intime avec moi-même. « Aroeira em Aruanda » (Aroeira en Aruanda) fait résonner la spiritualité, me rappelant de maintenir la force et la créativité au cœur de mon art. « Do Rock ao Cosmos » (Du rock au cosmos) est ma vérité la plus profonde, un voyage astral qui illumine la conscience. Et « Está Difícil se Relacionar » (C’est difficile de se connecter) révèle le côté le plus humain, reconnaissant les souffrances et les défis auxquels nous sommes tous confrontés lorsque nous essayons de nous connecter au monde et à nous-mêmes.
Au final, chaque chanson est le reflet d’une partie de mon âme, certaines plus douces, d’autres plus profondes, mais toutes authentiques.

Ce projet marque votre retour sur scène après la pause due à la pandémie. Qu’avez-vous ressenti en redécouvrant votre corps et votre voix dans un format de spectacle vivant après cette période de silence ?
Cette période loin de la scène fut à la fois éprouvante et transformatrice. J’ai beaucoup mûri, tant comme artiste que comme personne : j’ai perfectionné mon chant, affronté mes peurs, restructuré mon équipe et appris à faire confiance au temps et à lâcher prise, laissant chaque étape de la création musicale se dérouler à son propre rythme. Ce fut un processus de foi, de patience, d’abandon et de dépassement des obstacles.
L’enregistrement de la session en direct a été une expérience profondément émouvante. Mais aussi intense : il a fallu de nombreuses répétitions, une planification financière rigoureuse et une force intérieure immense pour surmonter chaque obstacle. Lorsque je suis enfin entrée en studio, j’ai eu l’impression que mon corps et ma voix renaissaient grâce à ce format live.
Cette année a symbolisé ce retour d’une manière très spéciale. Outre la Live Session, j’ai eu la joie d’inaugurer la scène Yamaha à Conecta+ Música & Mercado, le plus grand salon de la musique du Brésil, et nous y avons donné notre premier concert non acoustique, une étape importante dans ma carrière. Nous allons maintenant clôturer l’année avec un concert au Mystic Fair de São Paulo, dans un cadre plus intimiste, et c’est avec une immense gratitude que nous terminons cette année !
Les versions Live Session sonnent plus naturelles et révèlent de nouvelles nuances. Certaines de ces nuances vous ont-elles surpris ? Avez-vous remarqué quelque chose de nouveau dans votre propre musique en la chantant dans ce format ?
Dans ce processus de maturation vocale, entamé dès ma première chanson, « Lightworkers », en 2019, j’ai toujours cherché à trouver une voix plus légère, plus en phase avec le bien-être, pour moi-même comme pour mon public. Et, lors de l’enregistrement de la session live, j’ai clairement perçu cette légèreté se manifester. Elle a apporté une qualité organique qui a rendu l’ensemble plus agréable et authentique.
Au début de mon projet artistique, j’étais très tournée vers le rock, puisant mon inspiration chez d’autres chanteurs. Mais cela m’a aussi un peu éloignée de mon chant soul, de ma façon naturelle d’exprimer la musique, plus douce et intuitive. Grâce à un travail vocal approfondi, une meilleure connaissance de moi-même et beaucoup de persévérance, j’ai réussi à retrouver cette essence.
C’est dans ce format live que cette découverte est devenue la plus évidente : des nuances que je n’avais jamais perçues auparavant ont émergé dans mon interprétation et m’ont agréablement surpris. Ce que vous entendez aujourd’hui est le fruit de cette redécouverte de moi-même.

Vous et les musiciens avez effectué plusieurs répétitions à Curitiba avant de vous rendre à São Paulo exclusivement pour l’enregistrement. Quels moments de ce processus collectif vous ont particulièrement marqué et vous ont donné le sentiment que « Cosmic Rock » prenait forme à cet endroit ?
Je me souviens qu’en janvier de cette année, lors d’une réunion avec Rike de Marã Música, nous nous sommes fixé l’objectif de réaliser une session en direct, et à partir de là, tout a commencé à prendre forme.
Lors de réunions avec Leomaristi et Marã, nous avons défini les musiciens, choisi le lieu, organisé les instruments, et en un clin d’œil, nous étions déjà en pleine série de répétitions. Nous avons répété jusqu’à être prêts à arriver à São Paulo et à enregistrer trois séquences complètes du spectacle pour capturer le son et la vidéo, sans aucune interruption ni doute quant à l’exécution. Comme nous avons fait l’aller-retour entre Curitiba et São Paulo le même jour, nous n’avions pas droit à l’erreur.
En arrivant au studio Arbol Music, j’ai enfin réalisé que j’avais surmonté tous les obstacles à la reprise des concerts. Et en écoutant le mixage de Chapola, j’ai su que j’étais prêt pour de nouveaux spectacles et que le résultat dépassait mes espérances.
Votre musique est fortement liée à la spiritualité, au bien-être et à la connaissance de soi. Comment cette dimension spirituelle a-t-elle influencé l’enregistrement de la session live ? Avez-vous eu une intuition ou une perception particulière qui a modifié le déroulement du travail en studio ?
La dimension spirituelle a guidé tout le processus de la session en direct. Avant même d’arriver au studio, j’ai vécu une période de profondes conversations avec Dieu, la spiritualité et l’univers, demandant clarté et ouverture pour reprendre mes spectacles. Les années précédentes, nous avions essayé d’avancer, mais des obstacles surgissaient sans cesse, m’obligeant à renforcer considérablement ma foi. L’année dernière, j’ai même suivi une formation pratique sur la loi de l’attraction, ce qui m’a permis d’aligner mon énergie avec cette nouvelle étape.
Dans les mois précédant l’enregistrement, j’ai suivi une routine intense de méditation, de prière et d’exercice, et cela a tout changé. Mon anxiété s’est apaisée la veille de la session en direct, et je suis arrivée au studio en me sentant guidée, centrée et profondément connectée.
En studio, tout s’est déroulé avec fluidité. L’équipe a travaillé avec une grande minutie, et j’ai senti que chaque détail était géré de manière intuitive et harmonieuse. Nous sommes repartis ravis du résultat, avec le sentiment que la spiritualité avait véritablement ouvert l’espace nécessaire à cette renaissance artistique.

Vous parlez beaucoup de « chant de l’âme ». Pour vous, quel est le plus grand défi — et la plus grande récompense — de chanter à partir d’un endroit aussi sensible et exposé ?
Chanter avec toute mon âme est un défi, car cela demande du courage pour me dévoiler sans filtre, avec toute la sensibilité et la vulnérabilité que cela implique. Mais c’est aussi ma plus grande récompense. Quand je chante ainsi, je sens que la musique touche, apaise et crée un lien authentique avec l’auditeur. C’est là que la technique rencontre l’émotion, et que la vérité se mue en art.
L’EP sort après la diffusion des clips sur YouTube, marquant une nouvelle étape dans votre carrière. Qu’espérez-vous que le public ressente en écoutant ces versions live ? Et qu’espérez-vous ressentir en revoyant ce même public lors de vos prochains concerts ?
Je souhaite que vous ayez l’impression d’être à mes côtés en écoutant ces versions live. Je veux que vous ressentiez la légèreté, l’énergie et l’émotion authentique de chaque chanson. Mon intention est que cet EP vous enveloppe, vous apaise et vous permette de vivre ce moment de connexion comme s’il s’agissait d’un concert privé.
Et pour les prochains concerts, mon plus grand souhait est de retrouver ce public, le cœur ouvert. Je veux ressentir à nouveau cette vibration, entendre les gens chanter avec moi et vivre cette connexion unique que seule la scène peut offrir. Cet EP marque le début d’une nouvelle étape, et je suis très heureux de partager ce nouveau départ avec ceux qui suivent mon travail.
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