Dans le troisième et dernier tome de la saga créée par Mandi Castro, Irmãos Lafayette transporte le lecteur au cœur du Brésil vibrant du mouvement Diretas Já, entre rues grouillantes, cris de révolte et un pays en quête de démocratie. Mêlant aventure, fantastique et événements historiques, cet ouvrage marque l’apogée de la trilogie et suit Martim et Nina dans leur périple le plus périlleux : affronter des ennemis qui veulent manipuler le temps et faire face à des découvertes qui transforment non seulement le passé, mais aussi leur propre destin.
Mandi, tout au long de la trilogie Lafayette, vous faites presque du temps un personnage à part entière. Dans la conclusion de la saga, que représente le temps pour vous : un ennemi, un allié, ou le reflet de nos propres choix ?
Je considère le temps comme un personnage important et secondaire dans nos vies. Un allié qui nous aide à cheminer ensemble, mais sur lequel nous ne devrions pas dépendre.
Les jumeaux Martim et Nina vivent entre deux époques et dilemmes, mais dans ce dernier ouvrage, il semble que ce soit le lecteur qui voyage le plus – entre souvenirs, émotions et histoire du Brésil. Qu’avez-vous appris sur le pays en écrivant ce voyage entre fantaisie et réalité ?
Dans le cadre de mes recherches pour mon troisième livre, l’histoire du Brésil m’a révélé un point crucial : la lutte pour la démocratie.
L’intrigue, qui se déroule pendant le mouvement Diretas Já, dépeint un Brésil vibrant, empli de voix et d’espoir. Pourquoi avoir choisi ce moment historique pour la conclusion de la trilogie, et quel est son lien avec le présent ?
La lutte pour la démocratie restera toujours un sujet pertinent et nécessaire à réexaminer.
Nina prend une place plus importante dans cette partie de l’histoire. Diriez-vous que sa maturation reflète également une évolution du point de vue féminin sur le temps, le pouvoir et le destin ?
La maturation de Nina est fortement influencée par le temps, le pouvoir et le destin, mais plus important encore, elle reflète la maturation d’une jeune femme en quête de connaissance de soi.

L’« anneau temporel » de Martin est un symbole puissant : il représente le contrôle, le pouvoir, mais aussi la perte. En tant qu’auteur, retrouvez-vous quelque chose de cet objet en vous lorsque vous abordez le défi d’écrire sur le temps et la fin d’une saga ?
J’ai toujours rêvé d’une bague temporelle ! La possibilité de voyager dans le temps, de voir l’histoire se dérouler, de revivre des moments historiques, est quelque chose que j’adorerais vivre.
Son œuvre mêle fiction historique et fantastique avec une écriture à la fois sensible et critique. Comment a-t-il réussi à concilier la rigueur historique du mouvement Diretas Já et la liberté créative d’un récit d’aventure et de magie ?
Ce que j’apprécie particulièrement dans l’écriture de fiction, c’est la liberté poétique que je peux prendre, surtout avec les faits historiques. Je ne m’attarde pas sur les dates exactes, mais plutôt sur les événements et les personnes impliquées.
« Irmãos Lafayette » marque la fin d’un cycle. Quel a été le moment le plus émouvant – ou douloureux – de vos adieux à ces personnages qui vous ont accompagné si longtemps ?
L’histoire d’amour impossible entre Martim et Estefania est un fil narratif dont la fin m’a attristée ; ce sont des personnages tellement attachants.
Vous êtes l’une des voix féminines les plus influentes de la littérature fantastique brésilienne. Quel héritage souhaiteriez-vous laisser à l’avenir, pour les femmes écrivaines et pour les lecteurs qui croient au pouvoir de l’imagination ?
Puisse mon œuvre donner aux femmes la force de rêver et d’écrire.
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