Par Claudia Cataldi, correspondante internationale
Du 9 au 13 juin 2025, la ville de Nice (France) a accueilli la 3ᵉ Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC3), réunissant plus de 14 000 participants issus de 175 pays, parmi lesquels des chefs d’État, des représentants multilatéraux, des scientifiques, des ONG et des acteurs du secteur privé. Coorganisé par la France et le Costa Rica, l’événement a marqué un tournant décisif dans le débat sur la gouvernance des océans, en mettant l’accent sur les finances bleues, l’économie maritime et l’articulation d’engagements globaux en faveur de la préservation des écosystèmes marins.
Au cœur de ces discussions s’est distinguée la présence du Professeur Docteur Thauan Santos, expert brésilien reconnu en gouvernance maritime et en sécurité océanique. Porte-voix stratégique du Sud global, sa participation a été marquée par des contributions substantielles dans les panels consacrés à l’intégration régionale, à la durabilité et à l’architecture juridique des océans. Son intervention a souligné l’urgence d’aligner les politiques publiques et les financements internationaux avec la réalité des nations côtières en développement, notamment dans l’Atlantique Sud.
» L’océan est un espace de pouvoir et de rivalités, mais aussi un champ d’opportunités inclusives. Le Brésil a le devoir – et la chance – de transformer son rôle maritime en exemple de développement équilibré entre sécurité, science et équité « , a affirmé Thauan lors d’une table ronde sur l’architecture normative et la protection des infrastructures critiques sous-marines.
L’UNOC3 s’est fortement concentrée sur la mobilisation de ressources. Plus de 8,7 milliards d’euros d’investissements ont été annoncés via des mécanismes de finances bleues, axés sur les solutions fondées sur la nature, la surveillance de la biodiversité et l’atténuation des effets climatiques. Des initiatives telles que le Blue Mediterranean Partnership et l’Ocean Risk and Action Alliance ont mis en lumière le rôle stratégique des instruments financiers innovants, tels que les blue bonds et les fonds souverains durables.
Le Brésil, bien qu’il n’ait pas annoncé de nouveaux engagements financiers majeurs, a réaffirmé son engagement envers la mise en œuvre des Aires Marines Protégées (AMP) et son adhésion au traité BBNJ, cadre juridique dédié à la biodiversité au-delà des juridictions nationales, dont l’entrée en vigueur est prévue pour 2026. Dans ce contexte, la présence du Prof. Thauan Santos a renforcé la nécessité d’aligner la présence diplomatique du pays avec sa production scientifique, en reliant les think tanks, les universités et les décideurs publics.
La conférence a également mis en débat le rôle central de l’économie bleue comme axe de développement durable. La perspective brésilienne, portée par Thauan, a plaidé pour un renforcement de la souveraineté scientifique, de la gouvernance participative et pour une articulation étroite avec des organismes tels que l’OCDE, notamment en matière de certification des bonnes pratiques, de promotion de l’innovation et de transparence environnementale.
Enfin, l’UNOC3 a constitué un jalon important dans la diplomatie environnementale multilatérale. La présence du Professeur Dr. Thauan Santos n’a pas été uniquement symbolique, mais essentielle : un acte d’affirmation de la science brésilienne en tant qu’acteur légitime dans l’architecture océanique mondiale. Dans ses mots de clôture :
« L’avenir de l’océan ne se décidera pas seulement par des traités, mais par des récits. Et il est fondamental que le récit de l’Atlantique Sud, divers, stratégique et vulnérable, soit entendu, en haute mer comme dans les salles des Nations Unies. «